Dolce sortit de sa chambre, et examina les murs roses qui lui faisaient face. Ca faisait légèrement … Barbie. Mais bon, elle avait voulu entrer dans la fameuse confrérie des Sexy Bitch’s, il fallait bien qu’il y ait un inconvénient. Et encore, celui-ci n’était pas ce qu’on pouvait définir de majeur. Elle soupira, et s’engagea dans le couloir, des canapés disposés de part et d’autre de celui-ci, des filles qui discutaient d’une voix forte et haut perchée, et qui, quand elle passait devant elles, lui adressaient un grand sourire accompagnait d’un « Salut Dolce ! ». La jeune fille se contentait d’un simple signe de la main. Toutes ces filles n’attendaient qu’une chose : s’attirer ses faveurs. En fait, Dolce Chanel Montgomery était en quelque sorte considérée comme la reine de cette confrérie. Très belle et populaire, manipulatrice et peste comme l’exigeaient les Sexy Bitch’s, elle avait tout pour elle selon les membres de cette confrérie. Ainsi, chacune tentaient de se rapprocher de la jeune fille pour avoir accès à tout, et plus particulièrement, toutes les fêtes. Dolce savait parfaitement que toutes celles qu’elle fréquentait étaient faux-cul avec elle, léchant ses bottes par-devant, ragotant par-derrière. Mais depuis longtemps elle s’y était habituée , et elle n’y faisait plus tellement attention.

Elle sortit tranquillement de la résidence, son sac de cours sur le dos, et ses talons claquant sur le pavement bétonné. Le soleil était au programme, et Dolce se surprit à rêvasser à une après-midi passée sur le campus, allongée dans l’herbe et bronzant au soleil. Pas du tout son style, et pourtant, ça lui changerait. Elle haussa les épaules : elle préférait tout autant une bonne fiesta sur la plage, musique à fond, et garçons à volonté ! Lorsqu’elle atteignit les pelouses de l’université, elle s’aperçut qu’elle n’était pas la seule à avoir penser à ce repos sur les herbes verdoyantes : elle aperçut de nombreuses connaissances allongées ci et là. Elle sourit amèrement : les gens étaient tous les mêmes, des moutons. Elle continua d’avancer en direction du hall, s’arrêtant de temps à autre pour dire bonjour rapidement. Elle était presque arrivée lorsqu’elle remarqua une jeune fille dont elle avait entendu parler, de réputation. Une droguée à ce qu’on disait : Juliet Wilson. Elle était jolie, du moins aux yeux de Dolce. Elle remarqua que la fille lui jetait un regard assassin. Pourtant, Dolce aurait juré que celle-ci était perdue dans la contemplation du ciel, son casque sur les oreilles, seulement quelques secondes auparavant. Enfin, il faut dire aussi que le vacarme s’était levé lorsque Dolce s’était arrêtée : beaucoup en profitèrent pour lui demander comment s’était passée la soirée de la veille, et comment elle faisait pour être « fraiche et pimpante » dès le matin malgré l’alcool qu’elle avait bu. Elle ne prit pas la peine de répondre à ces questions stupides, et elle les ignora superbement. Il fallait qu'il comprenne qu'elle, elle n'était pas n'importe qui. Elle reprit son chemin, modifiant quelque peu sa trajectoire pour passer devant Juliet et voir l’effet que ça produirait.