Victimes de Cupidon, scène 2. |Othello|

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11h30 ▬ Je m'étais levée en retard, et déjà ma journée partait en vrille. Je me regardai dans le miroir accroché à côté des ascenceurs, attendant patiement que l'un des deux que je venais d'appeler veuille bien ouvrir ses portes. J'avais une tête horrible : mes cheveux -au lieu d'être lisses- bouclaient au bout, cependant ça me donnait certainement un côté romantique -pour une fois-. Je m'étais maquillé en deux minutes maximum, mais mon mascara n'avait pas débordé, heureusement ! Pas contre j'essurai délicatement le dépot de crayon noir qui avait coulé sous mes yeux. J'avais qu'en même réussi à m'habiller décemment -enfin à mon goût-, j'avais choisi une mini-robe noir avec une veste simple en jean, que j'avais accessoirisé d'un collier en argent, de boucles d'oreilles mais aussi de deux bracelets que ma meilleure amie m'avait offerts. Mon sac de cours était plutôt léger en cette matinée, les deux cours auxquels j'avais assistés étaient histoire et français : autant dire que le second cours avait valorisé cette matinée de cours, pour la simple raison que durant ma première heure j'avais eu top chrono : une heure de colle, des regards pervers du professeur sur mes jambes durant tout le cours, eu un 4 en composition (tout ça parce que j'ai trouvé important de dire au professeur qu'il avait l'air d'un gros coincé avec sa cravate...), bref, une journée comme toutes les autres : qui commençaient mal !

La sonnerie qui retentit m'arracha à mon reflet, je remis une mèche rapidement en place, puis pénétrai dans l'ascenceur qui s'ouvrait devant moi. Il était vide et j'appuyai sur le bouton qui correspondait au second étage : je devais retourner en classe d'histoire m'excuser, afin de récupérer mon portable que le prof avait jugé bon de me confisquer... Je soupirai à l'idée de revoir ce vieux crouton, lorsque qu'une main bloqua les deux portes qui étaient sur le point de se fermer. Ma première réaction fut de sursauter, le mouvement avait été brusque et rapide : l'homme était à présent dans l'ascenceur, avec moi : la main sur le coeur essayant en vain de calmer mon coeur. J'étais alors tête baissée comme-ci j'avais couru un marathon, rattrapant mon souffle et mes esprits. Mon coeur se calma et je soufflai après ces quelques émotions :

Fffou...

Puis, je lève enfin la tête, prête à voir à qui je devai cette frayeur. Lorsque je croisai son regard mon souffle ce coupa. Je perdis la parole et n'osai bouger de peur qu'il disparaisse... C'était lui. Le garçon qui m'avait sauvé d'une bonne chute dans les escaliers. Je réussis tout de même à détendre tous les muscles de mon coeur et lui fit un sourire plutôt timide. J'avais attendu cette seconde rencontre depuis pas mal de temps, à vrai dire, chaque jour je m'attendais à le voir en vain... Je n'avais jamais connu ces sentiments qui envahissent ma tête comme mon coeur. D'une certaine manière je lui en veux de me fournir un point faible, mais d'un autre côté c'est comme-ci je parvenai à voler... Je crois l'aimer. Mes joues rougissent. A présent j'en suis sûre : je l'aime ♥